Notre vignoble, notre terroir, nos sols

Là où vignes et buscagnos voisinent harmonieusement


L’intuition de Philippe Fezas de voir dans son vignoble une terre bénie pour les rouges s’est avérée plus que fondée. Cependant, avant d’apprécier l’accomplissement de son dessein, son objectivation est passée par une analyse approfondie des sols afin d’en déterminer les aptitudes pour parvenir aux adéquations sols/cépages les plus propices. Ce travail de reconnaissance a été effectué sous l’œil expert du géologue Pierre Chevalier. L’étude pédologique des sols a ainsi conditionné le mode de plantation à l’endroit de chaque parcelle. Doublée de considérations agronomiques, cette approche a permis de définir, pour chaque unité du terroir, l’encépagement, le porte-greffe et la densité de culture les plus aptes à l’épanouissement des raisins. Ainsi identifié, le vignoble a révélé une palette de sols aux potentiels aussi divers que spécifiques et qui ont permis au vigneron de créer une gamme florissante de vins à la vocation accomplie. Plus particulièrement, les cépages rouges ont trouvé ici une terre d’élection insoupçonnée, au point d’engendrer des cuvées de haute expression parfaitement inédites, sinon uniques au sein des Côtes de Gascogne.

L’approche du terroir encadrant le domaine n’aurait pas connu un tel achèvement sans l’astreinte à une viticulture consciencieuse où le cycle du vivant est respecté et entretenu. Le travail raisonné des sols, l’apport d’engrais organiques et d’amendements naturels répondent à cette exigence. Progressant par étapes, la conversion à l’agriculture biologique va conforter un engagement dont le terrain a été préparé par l’obtention d’une certification en Haute Valeur Environnementale au plus haut grade de ses critères, dite HVE niveau 3. Au-delà des prescriptions encadrant l’exploitation proprement dite, les bosquets côtoyant les vignes – « buscagnos » en patois gascon – font partie intégrante des considérations sur leur environnement et sont inscrites dans un projet régional d’agroforesterie. Leur entretien profite à l’écosystème de la vigne et permet de relocaliser la fertilité et la biomasse sur les parcelles, régulant incidemment la faune auxiliaire et le microclimat ambiant. C’est dans un esprit responsable et une approche holistique que le Domaine Chiroulet est ainsi exploité.


Chiroulet-en-Ténarèze

Le Domaine Chiroulet se situe dans la Ténarèze, région formant l’un des trois terroirs de l’aire d’Armagnac. Si sa toponymie n’est pas clairement établie, elle est en tout cas très ancienne, puisque certains auteurs rattachent son nom à celui d’une route préhistorique traversant toute la Gascogne. Il s’agissait d’un chemin reliant la vallée de la Garonne à l’Espagne, dont le tracé était à l’écart des voies romaines et des routes importantes au Moyen-Âge et sous l’Ancien Régime, ce qui lui a valu d’être soustrait aux droits de passage. Aujourd’hui la Ténarèze désigne donc une zone viticole propre à l’Armagnac, reconnue officiellement à ce titre et dont la délimitation recouvre des sols calcaires spécifiques, appelés « peyrusquets » en Gascogne. Ayant pour épicentre la localité de Montréal-du-Gers, la partie de la Ténarèze encadrant le domaine possède une forte vocation viticole et constitue un foyer important de production d’armagnac. Ses eaux-de-vie portent d’ailleurs une empreinte spécifique et sont réputées « puissantes et corsées ».

A l’endroit du domaine, la Ténarèze présente la configuration d’interfluves engendré par les rivières Auzoue et l’Osse, celle-ci dominée par le coteau d’Heux portant son vignoble. Sur le plan géologique, elle est à prédominance calcaire et correspond à l’ère du Miocène, les périodes postérieures (Pliocène, Quaternaire) lui apportant son modelé actuel. Au-delà de cette géologie et des sous-sols qui en sont nés, les sols résultant de l’altération des roches et des sédiments se répartissent en strates épousant le profil des reliefs portant les vignes. A l’endroit de Chiroulet, une certaine logique ressort d’une stratigraphie d’origine fluviatile, l’Osse étant la rivière qui témoigne de cette évolution. Dans cette morphologie, on distingue les différents types de sols qui composent le vignoble et répondent à un étagement cohérent avec chacun sa pédogénèse. On distingue ainsi un decrescendo depuis les parties hautes formées de sols d’une texture caillouteuse et à dominante calcaire, proprement appelés rendzines ou localement « peyrusquets ». A leur suite, les argiles se mêlent au processus de leur formation et déterminent un secteur riche en calcaires, judicieusement baptisé les Terres Blanches. A mi-coteau, les calcaires composent avec une importante veine d’argiles brunes, riches en oxyde de fer, et définissent la nature douée de la Côte d’Heux.

La notion de terroir intégrant le climat, celui de la Ténarèze est à tendance océanique, avec cependant des précipitations moins accentuées et réparties suivant un régime méditerranéen, dont les influences se font également sentir dans la douceur des hivers. Dans des considérations plus locales, la position éminente du site de Chiroulet dans le contexte gersois l’expose plus particulièrement aux vents, dont le plus marquant est un courant froid venu des Pyrénées. Il est nommé « chiroula » en patois gascon et, de cause à effet, en est venu à qualifier explicitement le nom du domaine Chiroulet.

Géologie

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